La leçon de la place Bellecour : L’Espagne n’est pas la France.

Après le samedi des extrêmes politiques, voilà que l’extrême gauche invente Lyon, la marseillaise. Ce coup-ci il ne s’agit pas de faire croire qu’une sardine bloque l’entrée du port Edouard Herriot mais plutôt que la situation de la jeunesse de France est la même que celle d’Espagne. Depuis quelques jours, une place madrilène voit une jeunesse espagnol désespérée mais pleine d’espoir et d’ambition, revendiquer le changement. Cette occupation d’une place de la capitale par une foule  a déjà causé la défaite électorale des socialistes ibériques.

Avec un chômage à 22%, contre 9% en France, en sachant que 45% des jeunes, 21% en France, sont sans emploi. Sans oublier qu’il est très difficile d’accéder à un logement, beaucoup plus qu’en France. La bulle immobilière qui avait vu le pays se recouvrir de projet, tirant ainsi l’économie, se nourrissait de ce manque de logement. Autre facteur, l’endettement privé, de 77% chez les Français, et au environ de 220% du PIB chez nos voisins ibériques. Ce qui se traduit par une situation financière bien plus tendu pour les espagnols. Tout cela justifie la mobilisation des jeunes espagnols qui n’ont pas notre protection sociale.

Alors oui, biensûr tout ne va pas pour le mieux en France, il y a encore des réformes à mener. L’accès à l’emploi n’est pas une sinécure pour les jeunes français. Il y a un problème à la sortie des universités que la réforme de l’autonomie va améliorer. Nous rencontrons un problème avec l’emploi des jeunes mais qui est en relation avec la question des banlieues. L’accès à l’emploi des jeunes français doit être amélioré, mais la situation en France n’a rien à voir avec l’Espagne, c’est même indécent de le faire croire, un manque de respect envers une jeunesse ibère qui souffre. Et la récupération par des mouvements proches du Front de Gauche et d’Attac me révolte.

 Si il y a une chose à retenir de ce mouvement ibérique, c’est l’énergie et l’envie de faire. En France nous avons besoin d’envie de faire et d’énergie pour entreprendre, pour créer. Je suis le premier à vouloir que l’on donne aux jeunes de l’espoir pour l’avenir :
De l’espoir ? En France pour le 1er trimestre, la croissance s’est établit à 1%, 1% c’est l’espoir de croissance sur l’année pour les Espagnols.
Du rêve ? Créons la société de demain, respectueuse du développement durable, avec une qualité de vie améliorée pour tous, des emplois nouveaux, de la croissance économique, une citoyenneté française, respectée, renforcée et valorisée pour améliorer nos échanges avec le monde.

Place Bellecour, on ne propose rien de tout cela, juste de la contestation teinté d’utopie et un manque de connaissance de la situation réelle de la France.

A bientôt.

Grégory Sansoz

2 réflexions au sujet de « La leçon de la place Bellecour : L’Espagne n’est pas la France. »

  1. Camille
    25 mai 2011 à 11:08

    Je suis profondément désolée de ce que je viens de lire.
    Ca va tellement pas loin, ça ne creuse pas.
    Il n’y avait pas 150 personnes à Lyon, depuis dimanche il y a de plus en plus de monde, chaque soir. Hier, mardi, autour de 200 personnes, voire plus.
    Les français qui se mobilisent le font car cela leur tient à coeur, car ils se battent pour la mise en place d’un autre système, car celui qu’on nous propose ne nous convient plus. Ne nous a jamais convenu. Nous voulons qu’on nous écoute, nous voulons être dans une vraie démocratie participative
    Tu es tellement cliché du jeune UMP que c’en est triste. Quels sont tes espoirs dans la vie? T’accrocher de ton mieux au système pour le bouffer avant qu’il ne te bouffe? C’est ça ton rêve? C’est pourtant le seul possible si on accepte le système actuel.
    Dis toi qu’il n’y a aucune chance que ça aille de mieux en mieux. Tant que les citoyens n’auront pas dit « stop, ça va trop loin, je ne veux plus de ça », alors ça continuera, toujours et toujours plus loin.
    Oui, nous rêvons, nous rêvons d’une société qui place enfin l’Homme sur le profit, qui pense à long terme, qui pense aux autres. Une société solidaire et ouverte, humaine et qui n’a pas peur de l’autre.
    C’est insupportable que tu parles de récupération des problèmes de espagnols quand on voit à quel point ils sont heureux que leurs rassemblements se propagent dans le monde entier.
    Nous nous battons pour un monde meilleur, ce monde n’a pas de frontière, nous ne changerons pas seuls, tout le monde doit le faire en même temps, d’où l’immense pertinence de cette mobilisation internationale.
    Je suis bien triste pour toi, de ton amertume, de ton ton scandalisé, de ton absence d’ouverture aux autres. C’est le système qui doit être changé, pas des réformes menées. On en a ras le bol de passer d’un gouvernement à l’autre, mais qu’est ce qui change, hein? Quelque chose a-t-il évolué positivement dans ce pays? Les gens vivent ils mieux? Les inégalités se réduisent-elles? NON. Et le FN continue de monter.
    Alors ne nous fais pas de leçon, c’est proprement insupportable. Mais ça donne envie de se battre. Pour tout ceux comme toi qui ne veulent pas voir bien confortablement installé dans leur fauteuil Ikéa.

    Je souffre, beaucoup de gens souffrent du système actuel. Cette situa­tion nous fait du mal quo­ti­dien­ne­ment ; mais, tous ensem­ble, nous pou­vons la ren­ver­ser. Le moment est venu de nous mettre au tra­vail, le moment de bâtir entre tous une société meilleure. Dans ce but, nous sou­te­nons fer­me­ment les affir­ma­tions sui­van­tes :

    * L’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, le bien-être et le bonheur des personnes doivent être les priorités de chaque société avancée.
    * des droits basiques doivent être garantis au sein de ces sociétés : le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation, au libre développement personnel et le droit à la consommation des biens nécessaires pour une vie saine et heureuse.
    * Le fonctionnement actuel de notre système politique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et il devient un obstacle pour le progrès de l’humanité.
    * La démocratie part du peuple, par conséquent le gouvernement doit appartenir au peuple. Cependant, dans ce pays, la plupart de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter nos voix aux institutions, en facilitant la participation politique des citoyens grâce à des voies directes de démocratie et aussi, procurant le plus de bienfait possible à la majorité de la société, et pas celle de s’enrichir et de prospérer à nos dépens, en suivant les ordres des pouvoirs économiques et en s’accrochant au pouvoir grâce à une dictature partitocratique menée par les sigles inamovibles.
    * La soif de pouvoir et son accumulation entre les mains de quelques-uns crée inégalités, crispations et injustices, ce qui mène à la violence, que nous refusons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel, coince le système social dans une spirale, qui se consomme par elle-même, enrichissant une minorité et le reste tombant dans la pauvreté. Jusqu’au malaise.
    * La volonté et le but du système est l’accumulation d’argent, tout en la plaçant au-dessus de l’efficience et le bien-être de la société ; gaspillant nos ressources, détruisant la planète, générant du chômage et des consommateurs malheureux.
    * Nous, citoyens, faisons parti de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir cette minorité qui ne connait même pas nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de cela n’existerait, car nous faisons bouger le monde.
    * Si, en tant que société nous apprenons à ne pas confier notre avenir à une abstraite rentabilité économique qui ne tourne jamais à notre avantage, nous pourrons effacer les abus et les manques que nous endurons tous. Nous avons besoin d’une révolution éthique. On a placé l’argent au-dessus de l’Etre Humain, alors qu’il faut le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, pas des produits du marché. Je ne suis pas que ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.

    Voilà. Nous ne défendons pas rien, tu vois.

    Au plaisir.

    1. 25 mai 2011 à 11:42

      Tu devrais le publier sur Rebelyon. Belle plume libertaire.
      Ensuite ne t’en fait pas pour moi, je suis heureux dans ma vie. Je comprend la souffrance des français et ma réponse a été de monter ma boite et de créer des emplois. Ma petite pierre bien réelle elle.