La règle d’or des Etats face à l’utopie fédéraliste.

L’actuelle crise de l’Euro qui devient celle de toute l’Europe soulève de nombreuses questions en matière de gouvernance. En effet nous avons créé une monnaie commune sans gouvernance commune entend-t-on. Il n’est pas tout à fait vrai qu’il n’y a pas de gouvernance, n’oublions pas les fameux critères de stabilité qui étaient exigés par les traités européens, les règles de gouvernance existent mais n’ont pas été respectées. Allons plus loin dans ce sens.

Il y a 2 ans l’Allemagne prenait la décision d’interdire dans sa constitution les budgets en déficit : c’est la fameuse règle d’or. Aujourd’hui nous voyons le résultat, l’Allemagne tien l’Europe a bout de bras en tentant de résister à la tentation de la « route solitaire ».

La règle d’or, protégée par la Constitution, serait renforcée par l’action du marché qui y serait très attentif. L’Europe doit offrir une boite à outil, un cahier des charges, aux Etats-Nation pour fonctionner sur des critères de cohérence et de renforcement. Une Europe multi-vitesse ?

Un accord européen pour inscrire cette règle dans toutes les constitutions de la zone euro coordonnerait cette remise en ordre des finances publiques nationales. La règle d’or deviendrait un outil de convergence des politiques sans pour autant demander un abandon de souveraineté. Nicolas Sarkozy a émis le souhait de réunir le Congrès à Versailles pour faire inscrire dans la Constitution Française la règle d’or. On sait déjà que les socialistes voteront contre comme ils l’ont fait lors du vote au Parlement du projet de loi sur ce sujet. On comprend mal la raison. Quelqu’un m’avait dit que le socialisme avait pour but la destruction de l’étatisme français pour favoriser des visées internationalistes ?

On entend poindre à nouveau dans certains milieux le projet de fédération européenne, avec la fameuse croisée des chemins, avec l’abandon de la souveraineté nationale en matière d’économie et d’impôt pour la confier à un gouvernorat européen.  Il ne s’agirait que de mutualiser la dette pour repousser le risque sans pour autant résoudre le problème. De même, la population française accepterait-elle que Bruxelles fixe la politique fiscale, demande des coupes budgétaires sur notre territoire?

La règle d’or, c’est régler en famille nos problèmes dans le respect de nos homologues européen.
Le fédéralisme, c’est la curatelle de la France et pour moi une intense douleur et la fin de quelque chose.

A bientôt.

Grégory Sansoz