Lyon sous le feu.

Trop, trop de braquage à Lyon. Un braquage, de plein jour,  impressionnant avec  armes lourdes, tirs, blessé et prise d’otage. .. Le lendemain ? Une bijouterie dans le 6ème. Depuis des mois,  Lyon est sous le feu de bandes. Et cela alors que Gérard Collomb vient, enfin, d’accepter de doter la police municipale de gilet pare-balle et  de matraque.  Curieux décalage entre une menace et un effort dans la sécurisation la police de la Ville de Lyon.

Aujourd’hui, je pose la question sans détours aux lyonnaises et lyonnais. Devons-nous envisager d’armer la police municipale ?

Comme le réclame les syndicats et peut-être bien le bon sens. Devons nous refuser que cela soit rejeté par l’idéologie de certains pensant que la vidéo protection est une mauvaise chose et qu’un policier municipal armé est un être dangereux et violent. Faisant ainsi fi de la sécurité des lyonnaises et des lyonnais mais aussi des agents municipaux.

Alors oui, la lutte contre cette criminalité est du ressort de la police nationale et judiciaire. Mais lors d’un braquage en plein jour dans une rue fréquentée comme la rue de la République, la police municipale a de grande chance de se retrouver face à  une situation de danger, ne pouvant se défendre mais surtout devenant totalement inutile pour protéger les passants.

Cette dégradation de la situation dans Lyon depuis quelques mois avec la monté d’un grand banditisme qui n’a plus peur de rien doit poser question sur une action efficace des forces de l’ordre dans leur globalité. En priorité des forces de police judiciaire. Mais par son exposition, la police municipale doit être équipée à la hauteur de sa proximité avec cette menace. Aujourd’hui, nos agents municipaux sont des cibles prochainement renforcées d’un gilet pare-balle qui risque d’avoir du mal à arrêter une balle de calibre 7,5 venant d’une célèbre arme de guerre d’origine russe qui s’achète si facilement sur le marché parallèle.

Posons la question du port de l’arme.

Grégory Sansoz

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Ensemble au service

des lyonnais.

5 réflexions au sujet de « Lyon sous le feu. »

  1. Opsomer
    28 septembre 2010 à 22:10

    « Devons nous refuser que cela soit rejeté par l’idéologie de certains pensant que la vidéo protection est une mauvaise chose. » Vidéoprotection ? Les commerces braqués ont été vidéoprotégés sous le regard indifférent des caméras. En résumé, c’est un investissement non seulement onéreux mais inutile, donc une mauvaise chose. Cela dit, l’article 17 A de la Lopssi 2 stipule que dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot : «vidéosurveillance» est remplacé par le mot : «vidéoprotection» (sic). Or, l’éditorial de « La Lettre d’information des professionnels de la sécurité, police » du 26 juillet 2008, réalisé par Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS, précisait, pourtant, que «Parler de vidéoprotection constitue une erreur: cela revient à confondre les objectifs (protéger) et les moyens (capture d’images à distance et transmission à un PC ou exploitation a posteriori). Le titre cherche à légitimer une technologie en la rebaptisant : protection est connoté positivement et surveillance… négativement. Or, la technique permet bien de surveiller. Permet-elle de protéger ?». Lyon fournit désormais la réponse à cette interrogation.

    1. 29 septembre 2010 à 13:56

      Pour ma part je reste dans l’idée que ça aide à la protection en permettant de surveiller une situation, de repérer et identifier des individus… En finalité ça aide à la protection des personnes. J’avoue que je me pose pas trop de question de sémantique, je regarde plutôt l’intérêt concret et je crois sincèrement que cela va dans le sens de la sécurité pour tous.
      Pour info, il semble que la police remonte très rapidement sur le braquage de ce WE, une personne a déjà été arrêté.

      1. Opsomer
        1 octobre 2010 à 08:14

        Le Canard enchaîné a écrit il y a une dizaine d’années dans un dossier spécial consacré à la police que l’essentiel pour un maire n’est pas d’assurer mais de rassurer et telle est la vocation de la vidéosurveillance. Celle-ci est-elle efficace ? Pour cela, il faut que les « voyous » soient de la commune pour les identifier, en les priant d’ôter cagoule, capuche, casquette ou bonnet pour faciliter leur identification, voire en les invitant à laisser leurs coordonnées pour mieux les retrouver. Par contre, le coût du système est sévère puisqu’il faut des caméras à vision nocturne (vu que les voyous agissent généralement de nuit) avec une optique de qualité (sinon les images seront inexploitables). Il faut également penser à blinder les caméras, vu que des petits malins pourraient avoir l’idée de les caillasser, voire de leur tirer dessus s’ils sont d’une famille de chasseurs (et ce ne sont pas les armes qui manquent en milieu rural, elles sont même plus nombreuses qu’en ville). Il faut également établir un arrêté municipal interdisant la vente de bombes de peinture car une caméra peut être facilement aveuglée par ce biais sans oublier de protéger l’alimentation électrique que certains pourraient être tentés de saboter. Enfin, ne pas oublier que l’Etat peut financer jusqu’à 50 % de l’investissement initial mais que l’entretien, la modernisation, l’exploitation et le personnel éventuel reposeront exclusivement sur le budget communal.
        J’ai failli oublier un aspect totalement occulté dans le débat : la formation des opérateurs vidéo, quasi inexistante aujourd’hui. Il n’existe pas à ce jour de formation initiale commune (chaque ville bricole dans son coin), encore moins un plan de formation continue obligatoire pour les opérateurs vidéo. Quid alors de l’efficacité ?

  2. Opsomer
    1 octobre 2010 à 08:26

    « Pour info, il semble que la police remonte très rapidement sur le braquage de ce WE, une personne a déjà été arrêté. » C’est un coup de sonde ! En outre, arrêter ne signifie pas coupable. Cela dit, dans tous les cas, les braqueurs seront arrêtés par la police nationale car ce type d’attaques ne concerne qu’une minorité d’individus dont le profil est déjà établi par les services de police judiciaire. Reste à les alpaguer et à trouver des preuves pour constituer un solide dossier – et non une procédure bâclée ou entachée d’irrégularités – sur lequel la justice pourra s’appuyer efficacement. Or, dans le cas présent, la vidéosurveillance a montré ses limites, pour ne pas dire son inefficience.

    1. Opsomer
      2 octobre 2010 à 21:14

      Rue de la République : des aveux et 4 braqueurs identifiés

      http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Braquage/Rue-de-la-Republique-des-aveux-et-4-braqueurs-identifies

      « L’enquête avance donc vite, très vite et pour cause. […] Ce mercredi matin, la polémique a enflé lorsque l’avocat du principal accusé, le très médiatique David Metaxas, a révélé à l’Agence France presse (AFP) que les braqueurs étaient surveillés depuis plusieurs jours par la police lorsqu’ils sont passés à l’acte. »