Appel de 111 jeunes responsables de l’UMP en faveur de la Droite Sociale
On nous a longtemps appelés la génération Mitterrand. Nés dans les années 1980, nous avons hérité d’une France endettée, sous perfusion publique, faute d’avoir su mettre en oeuvre les réformes nécessaires à son redressement. Résultat : 26 000 € de dette publique pèsent sur chacun de nous, sans même avoir commencé à travailler. Nos grands-parents et parents n’ont jamais été aussi inquiets pour notre avenir.
La vérité est que nous avons grandi dans un système à bout de souffle. Notre classe d’âge fait suite à deux générations s’étant payé à crédit tout un ensemble de droits fort confortables, mais dont elles n’avaient pas le premier franc pour les financer : semaine de 39 puis 35h, retraite à 60 ans, Revenu Minimum d’Insertion (RMI), Couverture Maladie Universelle (CMU), Aide Médicale d’Etat (AME), et encore tellement d’autres… Le tout accompagné d’une explosion du nombre de fonctionnaires : 1,5 million supplémentaire rien qu’entre 1980 et 2007 !
Avec un tel boulet aux pieds, trois attitudes s’offrent aujourd’hui à notre génération: la fuite à l’étranger, le repli sur soi contestataire, ou l’engagement citoyen. Nous refusons les deux premières. Retrousser nos manches : voici le défi de notre génération Sarkozy ! Une génération qui ignore l’indignation passive et le fatalisme.
Trois convictions majeures nourrissent notre engagement :
• La première, c’est que l’on s’est trop longtemps contenté de grands discours à notre attention – en réalité des alibis pour ne rien faire. Nous n’avons jamais été dupes des promesses de campagne et des appels à la jeunesse de François Hollande. Tout comme nous n’avons jamais considéré que les « emplois d’avenir » pouvaient être la solution -ils constituent un triste manque d’ambition à notre égard. Les responsables politiques aujourd’hui ne peuvent se départir d’un discours de vérité. A cet égard, François Fillon, en parlant d’un « Etat en faillite » à propos de la France a su nous tenir un discours dur, certes, mais honnête.
• La deuxième, c’est que la logique du « toujours plus » -de subventions, d’allocations, et donc d’impôts et de taxes- n’est plus tenable. La sauvegarde de notre système de protection sociale -le meilleur du monde- ne se fera pas sans sacrifices. Nous y sommes prêts.
• Enfin, nous sommes convaincus que dans un monde où les repères peuvent être facilement brouillés, les valeurs que nous portons à l’UMP, celles de la valorisation du travail, de la reconnaissance du mérite, de l’importance de la famille– ces valeurs que nous avons défendues fièrement aux côtés de Nicolas Sarkozy- sont plus que jamais d’actualité.
Jeunes élus, militants, sympathisants: citoyens engagés, notre volonté aujourd’hui, c’est de voir l’UMP regagner une à une les prochaines échéances électorales. Notre génération, nous la voulons conquérante. Mais nous pensons qu’elle ne le sera qu’à une condition: si nous sommes capables -là où nos aînés ne sont pas allés assez loin- de relever deux défis majeurs pour notre famille politique.
• Le premier défi, c’est de remettre les classes moyennes au coeur de nos politiques. La classe moyenne, cette classe silencieuse, qui ne fait jamais grève et qui aujourd’hui en a assez de voir les fruits de son labeur captés par un système qu’elle porte à bout de bras et dont elle bénéficie trop rarement. Celle de nos parents. Si Nicolas Sarkozy a beaucoup oeuvré en leur faveur, le matraquage fiscal dont elles font aujourd’hui l’objet n’est plus tenable. Avec 55% de la richesse nationale ponctionnée par la sphère publique, chaque Français commence à travailler pour lui-même seulement à partir du 15 juillet de chaque année ! Pour autant, trop de nos concitoyens en ont assez de n’être jamais assez riches pour s’évader des contraintes de notre système, mais juste au-dessus des seuils pour bénéficier des aides. Faute de paraître juste, c’est le délitement de notre société qui menace.
• Le second défi, c’est de promouvoir un meilleur équilibre entre les droits et les devoirs au sein de notre société. Contre les excès de ceux qui se croient au-dessus du système, mais aussi de la finance et d’un capitalisme débridé. Contre les dérives que produit notre système d’assistanat généralisé. Nous disons oui à une aide ponctuelle, ciblée, pour ceux qui en ont vraiment besoin, non à un système distribuant des oboles institutionnalisées en échange de la paix sociale. Oui à une solidarité consentie par ceux qui en ont les moyens parce qu’ils en comprennent le sens, non à une solidarité forcée démotivant les forces productives de notre pays. Oui à une protection sociale qui libère des accidents de la vie, non à une charité publique qui enferme dans le reniement de soi et le sentiment d’inutilité sociale.
Ne nous y trompons pas : le vote Front National doit beaucoup à cette situation où un ouvrier au SMIC peut gagner quelquefois moins qu’une personne ne travaillant pas, mais bénéficiant de nombreuses prestations. Il ne s’agit pas de stigmatiser les « bénéficiaires » de ce système, mais bien de dénoncer la folie des politiques qui n’ont eu pour ambition que d’enfermer nos concitoyens les plus fragiles dans cette réalité aliénante !
Face à telle situation, comment ne pas comprendre cette population qui, dans un geste de colère, émet un signal de détresse en votant pour un extrême, qu’il soit de droite ou de gauche ?
Défense des classes moyennes, meilleur équilibre entre les droits et les devoirs : ce sont ces défis que nous voulons relever aujourd’hui au sein de la Droite Sociale aux côtés de Laurent Wauquiez. Pour poursuivre dès demain les réformes engagées par Nicolas Sarkozy. Pour que notre génération puisse nourrir à son tour l’ambition d’un destin collectif et individuel meilleur pour ses enfants. Pour ne plus jamais enfin qu’on nous appelle la génération Mitterrand.
Le 18 novembre prochain, nous voterons pour le Mouvement « la Droite Sociale avec Laurent Wauquiez : défense des classes moyennes, lutte contre l’assistanat ».