Enfin ! Durant la nuit la France et la Grande-Bretagne avec l’appui des Etats-Unis et de la Ligue Arabe par la voix de nos amis libanais ont réussi à faire voter une décision de l’ONU afin de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Pour mémoire, une telle zone avait été créée au-dessus du Kurdistan irakien de 1991 à 2003 permettant ainsi la création d’un quasi état autonome.
Certes cette décision arrive tard, peut-être trop tard. Les frappes devraient, je l’espère, arriver très vite afin de stopper les attaques de Tripoli. Notons, comme en Irak sur la période citée plus haut, qu’il n’y aura pas de soldat français engagés sur le sol libyen, la stabilisation du front sera donc à la charge des gens de Benghazi. Même si j’ai un doute, je reste confiant en leur volonté. Le sort que leur réserve Kadhafi devrait les galvaniser.
Quant aux français, ne nous sommes-nous pas réconcilié avec nos valeurs ? Ou du moins ne sommes-nous pas sur le chemin qui nous mènera au bout de ce tunnel qui a affaiblie une fierté française et les valeurs de sa société. Remettons nous acte en relation avec l’image que nous aimons avoir de nous.
Je fais tout de même le constat que la chose fut plus que laborieuse. Si je ne suis pas étonné de la réaction chinoise qui n’a pas trop envie de voir sa population s’agiter et peut toujours espérer grappiller quelques champs de pétrole auprès de Kadhafi, je reste plutôt déçu par la réaction de l’Allemagne.
Quant à la diplomatie européenne… Elle est morte dans les sables de Lybie. Et au final, c’est peut-être ça l’Europe des Nations ? Des Nations capables de prendre des décisions et une fantastique machine à outil nommée Europe pour coordonner des décisions qui améliorent la vie des européens comme l’euro et protège notre économie. On aura l’occasion d’en parler en 2012.
En ce matin d’optimisme, même les réacteurs nucléaires japonais nous apportent de bonnes nouvelles, j’ai envie de croire que les répercussions des révolutions arabes en France ne se limitent pas à Lampedusa mais provoque aussi un coup de collier qui rouvre la France vers l’universalisme de ses valeurs ainsi que vers la réaffirmation d’elle-même.
Affaire à suivre mais quelque chose est encore né dans le sable de Bir Hakeim. Le Gaulliste frétille.
A bientôt.
Grégory Sansoz