Lors de son débat avec Marine Le Pen sur BFM TV ce dimanche, le nouveau Secrétaire Général de l’UMP a annoncé son désir de relancer la réflexion sur notre pacte républicain. Celui-ci devant unir les français en évitant le détournement outrageux que la gauche avait fait d’un débat légitime. Non, il ne s’agit pas d’opposer les français en en stigmatisant certains. Il s’agit de parler de ce qui nous unit, facilite l’échange entre les français et offre les clefs de la citoyenneté.
Le constat de faillite de notre modèle d’intégration que nous avions fait avec la commission que j’ai présidé au sein des Jeunes Pop’ du Rhône sur l’identité nationale est toujours d’actualité. Lors de cette commission plusieurs points en étaient ressortis.
Comme la mise en évidence d’un « package républicain » qui unit les français et qui doit être accepté dans son intégralité par tous. Il est nécessaire de recréer le vivre ensemble au sein de la communauté française avec des symboles, des moments partagés d’une manière globale. Pour ma part, je pousserai l’idée de remettre au-dessus de tout la communauté une et indivisible des français et inciterait à apporter des réponses à toutes contre-cultures qui tendraient à la menacer ou à la dénigrer pour l’affaiblir.
Ce pose aussi la question sur le modèle de l’intégration. Laisser filer l’idée du communautarisme va à l’encontre du modèle qui maintient unit l’Etat-Nation Français. Ne faisons pas l’erreur de laisser au Front National le concept d’assimilation qui fût de mise pour moult vagues d’immigration italienne, polonaise, espagnole… Ce parti en détourne les bienfaits au service de théories mauvaises pour l’avenir de notre pays. Quand ce concept d’assimilation, qui peut s’imager avec un « A Rome fait comme les Romains », était de mise, l’adhésion à la France se faisait par l’éducation avec l’apprentissage de la langue, des lumières ou encore de l’histoire de France, le nouveau programme d’enseignement de l’histoire ne va malheureusement pas dans ce sens en oubliant une grande partie de l’épopée napoléonienne et Henri IV. La France, c’est l’histoire d’un Etat et d’une terre, mais surtout d’une culture. C’est l’éducation qui doit être remise au centre du travail d’accueil des nouveaux français comme avec l’apprentissage de la langue française.
Posons-nous aussi la question sur la manière de faire vivre ce pacte républicain qui unit les français dans le cadre de la collaboration entre Etat qu’est l’Europe. L’Europe ne doit pas affaiblir ce pacte républicain mais celui-ci doit renforcer cette dernière.
Quant à la laïcité, elle fait partie de ce pacte républicain tout comme la langue française, l’égalité homme-femme, le respect des institutions et de ses symboles, la solidarité nationale et bien d’autre chose qui font la France et son modèle sociétal. Ne laissons pas l’extrême droite en faire un outil qui discrimine, ne laissons pas la gauche laisser penser qu’en parler vise à discriminer, rappelons juste qu’elle n’est pas négociable et que personne ne doit penser qu’elle l’est.
Les constats ont déjà été posés tout comme des traces de propositions afin de créer ce pacte républicain. Est-il nécessaire de relancer la réflexion sur le sujet ? Peut-être sur la question Européenne.
Je reste pour ma part persuadé que les français ont besoin de bien se connaitre, de savoir s’identifier et se repérer dans une communauté nationale unie pour mieux s’impliquer dans l’Europe et les affaires du monde et cela sans peur.
A bientôt.
Grégory Sansoz