En ce premier jour d’automne, politique, citoyen, compteur de manifestant des syndicats et de la préfecture, tous sommes concentré sur l’importance de la mobilisation dans les rues pour ce mouvement mené par les gauches et les syndicats… les gauches donc. Les français s’accordent sur la nécessité d’une réforme. Mais les gauches refusent celle de la droite. Il ne faut pas chercher plus loin. Quand l’UMP désire monter l’âge de départ à la retraite à 62 ans, c’est l’affolement. Mitterrand l’avait fait passer de 65 à 60, c’est un mythe de gauche.
Gardien d’un temple Mithradien, le PS hurle, vocifère et propose : 62 ans à l’UMP ? Ils veulent conserver leur Veau d’Or mais monter la durée de cotisation si besoin. Dans tous les cas cela reviens au même. Les carrières longues ? Au Ps, on rajoute un an par rapport à la loi de droite. On parle de la retraite des femmes et la droite est plus que prête à revoir sa copie sur le sujet? C’est le Sénat et son président de droite qui s’en inquiète…
Où est la différence et l’innovation ? Pour faire plus de gauche, on parle de rajouter des taxes quand la droite supprime des niches fiscales… Il faut une réforme, la droite en fait une, il y en aura d’autre. Toute réforme est injuste puisqu’il faut bien mettre le curseur sur un point. Je pense par exemple à la personne ayant commencé le travail à 18 ans et 1 jours qui ne pourra pas profiter du dispositif carrière longue et devra partir à 62 ans.
Si on avait tout remis à plat peut être que… C’est désespérant et mon coup de gueule traditionnel mais on ne peut rien mettre à plat en France donc on avance doucement. Et si en 2012, un gouvernement nouvellement élu mettait à plat notre modèle fiscal, ainsi on pourrait peut-être continuer une réforme des retraites pour la pérenniser et la rendre plus intelligente.
Une chose m’inquiète aujourd’hui, faute de débat sur les idées avec de l’innovation venant de la gauche. Prenant à court la droite qui serait alors obligée de se remettre en question. Créant ainsi une union nationale sur la réforme des retraites. Oui, je suis pour la solidarité entre les générations mais pas au prix d’un futur écrasement fiscal de ma génération. On assiste à un triste évènement naissant, les jeunes regardent leurs aînés avec agacement. « Ils vont nous laisser des dettes et nous on va payer plus que eux on payer pour leurs parents ». Nous risquons d’aller vers une rancœur entre génération du fait de l’absence de débat politique contradictoire et innovant qui créer un vivre ensemble auquelle je rajoute le courtermisme de la rue. Un égoïsme contre un autre égoïsme ???
J’en suis à rêver, moi l’homme de droite, d’une gauche innovante qui nous met dans des situations difficiles par son innovation dans le débat et non par de l’obstruction et l’invention d’affaires médiatisées à outrance. Je veux souffrir dans le débat d’idée et me sentir remis en question ! Il faut éviter que les générations ne se regardent de travers. Et cela alors que le lien intergénérationnel va être de plus en plus important du fait de l’allongement de la vie et de la gestion de la dépendance.
Grégory Sansoz