La frontière aide à construire. La frontière, c’est la limite autour de laquelle tout se construit. L’enfant se construit autour de la frontière entre le sourire et le regard noir de sa mère. L’Etat se constituera autour d’elle. La société en fera de même entre ce qu’elle considère bon ou mauvais pour elle. Regardons l’Europe qui peine tant à savoir où sont les limites de son expansion et les conséquences de cette absence de frontière claire, le débat sur la Turquie, c’est le débat sur la frontière, la limite que nous voulons mettre à l’Union Européenne. L’UE ne serait pas la même avec ou sans, on sent bien là une frontière, une limite. La frontière n’est pas un gros mot, mais quelque chose d’indispensable à la création d’une identité qui permet de s’ouvrir aux autres car la frontière protège l’essentiel.
La Frontière protège. La frontière est indispensable pour établir la justice. Sans frontière ou limite respectée, il n’y a pas de protection. Devons-nous briser la frontière sur le respect de la vie avec l’euthanasie ou de la mère porteuse quand on sait que derrière cette frontière se trouve l’eugénisme et l’exploitation du corps de la femme et de la pauvreté ? Avons-nous voulu passer la frontière qui mène au clonage humain ? Devons-nous donner des limites claires à des français qui parfois les oublient ? La frontière c’est la justice. Quand la justice ne donne pas de limite, il n’y a plus de justice, il n’y a plus de protection.
La frontière ne devise pas, elle protège, elle renforce. Quand vous savez protéger ce qui pour vous est important : votre culture, votre mode de vie, l’éducation de votre enfant, la santé de vos proches, votre environnement… Vous n’avez pas peur de l’autre et l’autre sait ce qu’il doit respecter. La frontière, c’est les règles fondamentales du vivre ensemble et des échanges avec les autres.
La frontière c’est l’ennemie de la pensée de gauche pour qui il est interdit d’interdire et pour qui le progrès social est de briser toutes les frontières, bonnes ou mauvaises, que la société a créée comme le fait de donner la mort via l’euthanasie, le mariage homosexuel, l’assistanat sans limite, l’ouverture des frontières physiques à tout vent, le lissage par le bas de la société pour qu’il n’y ait plus de frontière. La seule frontière que la gauche veut imposer c’est entre la bonne pensée, la leur, et la méprisable et dangereuse, celle qui s’oppose à elle. Il y a eu des frontières à briser comme en donnant le droit de vote aux femmes, mais à force d’abattre des murs, aujourd’hui la gauche s’attaque aux murs porteurs. Et si le temps de la gauche était terminé ? La fin de l’Histoire de la Gauche ?
A droite, la frontière est un élément fondateur de notre pensée nous donnons des limites qui protègent, qui structurent avec comme idée que la liberté des uns commence où s’arrête celle des autres. C’est mon mode de pensée pour aujourd’hui et demain.
La frontière est donc le lieu du débat, Nicolas Sarkozy vient de remettre au cœur de la société un fil conducteur structurant pour construire la France forte de demain.
A bientôt.
Grégory Sansoz