Ce week-end nous a clairement appris que la France était engagée dans une guerre d’ampleur et non plus dans une simple opération de maintien de la paix. La prise d’otage en Algérie a envoyé un message clair au monde, les islamistes sont prêt à tout. Il ne s’agit en rien d’une guerre française dans son pré-carré africain. Il s’agit d’une guerre contre la barbarie et le terrorisme islamiste.
Si l’union de la Nation doit être fait autour de nos troupes qui se battent sous mandat de l’ONU au Mali, pays ami que nous connaissons bien. C’est sur la méthode que je suis plus perplexe, il est clair que la France est partie seule dans cette opération laissant des américains dépassés sur le sujet en arrière quand l’Europe soutenait l’initiative, trop contente de ne pas avoir à en être responsable. On peut regretter l’hyperprésidence qui faisait voler des avions de chasses vers les cibles libyennes pendant que le Président faisait la tournée des alliés et haranguait l’ONU. Nous sommes isolé dans ce qui était jusqu’à ce week-end qu’une mission de stabilisation du front pour ensuite laisser faire les troupes africaines, mais ça c’était avant.
Le ministre de la Défense a annoncé que l’opération au Mali avait pour but « une reconquête du territoire malien ». La France est en guerre non plus pour empêcher Bamako de tomber du fait de la débâcle de son armé mais pour participer au rétablissement du pouvoir de Bamako sur le nord, ce n’est plus la même chose.
Hollande, n’ayant pas encore réussit à former un coalition internationale solide et présente sur le terrain, on commence à sentir que les négligences du début posent problème.
2500 soldats ne suffiront pas. Combien d’homme devenons nous envoyer ?
Combien de temps va durer l’opération ? Quel coût ? Quelles missions ? Quels soutiens de la communauté internationale? Quelles conséquences pour notre pays, comment nous préparer. Je vis à Lyon et nous avons eut depuis vendredi 2 alertes à la bombe dans le métro dont une vendredi qui a causé l’évacuation totale de l’ensemble du réseau.
Je suis pour cette intervention, elle est juste et porte les valeurs de paix et de droit de l’Homme. Mais il est temps de commencer à mettre les faits sur la table et à discuter de la suite. Posons les bonnes questions sans idéologie. Un débat parlementaire avec vote me paraît nécessaire avant les 4 mois légaux. Il faut que la Nation soit unie, que l’on comble les lacunes initiales de cette opération avant qu’il ne soit trop tard.
Grégory Sansoz