Quand on me demande d’imager la vision du progrès sociétale selon la gauche, j’ai pour habitude d’user de la métaphore de ces conducteurs qui roulent toujours un peu au-dessus de la vitesse autorisée en pestant contre cette même limitation même si elle vient d’être accrue.
Par exemple le PS se targue d’aller dans le sens de l’Histoire en voulant étendre le mariage aux couples homosexuels. Que deux personnes qui s’aiment et passent leur vie ensemble aient des droits fiscaux ou droit aux pensions de réversion, je suis le premier à dire oui. Et comme Nicolas Sarkozy, je réclame une cérémonie en Mairie pour ce jour important. Mais le mariage entraine la fondation d’une famille et donc le droit à l’enfant que réclament les associations LGBT. Déjà le droit à l’enfant est un terme qui me révolte, mais pour cela le PS propose de donner le droit à l’insémination aux couples lesbiens ayant un réel projet parentale, c’est quoi un réel projet ? Mais le problème est là, que vont dire les couples homosexuels qui eux ne peuvent pas procréer, alors que marié, ont ce droit à l’enfant ? Que répondra l’égalitarisme idéologique de la gauche ? Et bien nous en viendrons à leur combat pour autoriser la mère porteuse et cette location de ventre pour 9 mois qui me révolte et représente un retour en arrière. Et cela devrait révolter les féministes.
Voilà pourquoi je suis opposé au mariage homosexuel en tant que tel mais partisan d’un Pacs humain qui donne droit à ce moment de joie d’une cérémonie en Mairie et étende les droits civiles mais hors homoparentalité. Quant à l’existence de couple avec enfant issue de divorce ou autre, le statut des beaux-parents me parait être une solution.
Cette question se pose aussi sur l’euthanasie, je suis pour les soins palliatifs et non pour l’achèvement contrairement à Hollande. Quand la personne ne souffre pas, la fin de vie peut se faire dans le respect humain.
Encore une fois, nous pouvons appliquer ce modèle de réflexion au cannabis et à la tentative de la gauche, plus difficilement accepté par la population, d’en alléger la punition en cas d’utilisation et de petit commerce.
Faire tomber les limites entrainera toujours chez la gauche une volonté de rouler un peu au-dessus de la vitesse autorisée.
Alors en allant voter le 6 mai, pensez à ne pas ouvrir la boite de Hollande.
A bientôt.
Grégory Sansoz
Une réflexion au sujet de « Hollande, une Pandore sociétale. »