La Tunisie démocratique est un défi pour la France et l’Europe.

« Carthage Room Bardo » par Alexandre Moreau — originally posted to Flickr as DSC_6831. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carthage_Room_Bardo.jpg#/media/File:Carthage_Room_Bardo.jpg

« Carthage Room Bardo » par Alexandre Moreau — originally posted to Flickr as DSC_6831. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons – http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carthage_Room_Bardo.jpg#/media/File:Carthage_Room_Bardo.jpg

Nous sommes tous révoltés par l’ignominie de l’attentat de islamiste du Musée du Bardo. Le terrorisme djihadiste frappe un haut lieu de la culture commune méditerranéenne. C’est aussi une attaque contre le symbole unique d’une Tunisie démocratique issue du printemps arabe mais au bord du gouffre libyen. Symbole faisant mentir Daesh qui prétend que l’écroulement du nationalisme arabe des dictateurs ne laisse place qu’à l’horreur islamiste.

Face à cette horreur, la France et l’UE doivent être mobilisés au coté de nos amis tunisiens. La France doit agir pour supprimer toutes possibilités de bases arrières terroristes qui leurs permettraient d’amplifier leurs actions chez nous. Nous ne devons céder sur rien. La Tunisie est touchée, nous sommes attaqués. Quand je pense que la Tunisie était une destination phare de nos vacances il n’y a pas si longtemps… Cela devrait vous interroger sur notre recule.

Il est de notre devoir et de celui de l’UE de soutenir cette Tunisie qui est un véritable poignard démocratique dans le flanc islamiste. Le défi est abordable avec un pays que nous connaissons bien, une surface raisonnable et une population de 11 millions d’habitant. Un effort, sincère mais prudent, des Européens en soutien à l’économie et à la sécurisation permettra à la démocratie de s’ancrer, cet ancrage est à porté. A nous de ne pas rater l’occasion de bien agir pour la Tunisie et pour nous-même.

Concernant notre pays, je m’inquiète de notre capacité à tenir l’effort militaire sur tous les fronts dans la durée. Il manque 3 milliards d’euro pour boucler le budget de cette année.  Vigipirate mobilise 10 000 hommes sur notre territoire, avons-nous toujours une capacité d’action suffisante à l’extérieur? Nos forces armées sont à la limite de leur capacité. De ce constat, se pose la question de l’utilisation de la réserve opérationnelle et de la réorientation des moyens du service civique vers les questions de défense du territoire.

Avec la Tunisie, une bataille fondamentale se joue. Chez eux et sur notre territoire. Je suis optimiste sur notre victoire si les bonnes décisions sont prises dans un soutien massif à la démocratie tunisienne et dans un renforcement de notre capacité à faire mal militairement et financièrement aux islamistes. Il nous faudra aussi mettre à terre culturellement leur idéologie. Nous aimons tellement ce qu’ils détestent, comme la liberté, l’égalité Homme-Femme…

A bientôt.

Grégory Sansoz