Vous les avez sans doute entendus les élus vert français jubiler à la vue d’une Allemagne renonçant au nucléaire du fait de la faiblesse politique de la Chancelière qui n’a put résister à la démagogie des écologistes. Conséquence, la production électrique germanique va devoir trouver un moyen pour finir les 22% de sa consommation actuelle créé via le nucléaire. La seule chose qui égoïstement me ravie dans cette affaire, c’est la révolte des industrielles allemands qui s’inquiètent pour leurs coûts de production. Et avec raison. Tant mieux pour nous.

Plus de centrale nucléaire en 2022, cela veut dire trouver d’autre moyen comme les énergies renouvelables, il est vrai que l’Allemagne est très forte dans le secteur, sans oublier les toujours très importantes économies d’énergie. Cela risque de ne pas suffire. Par exemple en France, notre territoire ne serait pas assez grand pour que l’énergie solaire remplace le nucléaire.  J’ose espérer que l’Allemagne ne remettra pas en route des centrales à charbon, cela est à craindre. Quand à la solution gazière elle passe par une dépendance encore plus grande au gaz russe. Cela n’étant pas une bonne chose pour les intérêts de la France et de l’Europe.  Enfin la solution pour l’Allemagne fait sourire car il s’agit d’importer de l’électricité d’origine nucléaire de France.  Quand à l’argument d’Europe Ecologie comme quoi la France importe parfois de l’électricité d’Allemagne, c’est peut être vrai en certaine situation de pointe, mais son origine est les centrales  d’appoint  à charbon d’Outre Rhin. Le développement des moyens durables devrait réduire dans le temps cette importation, et accroître notre indépendance énergétique.

Une autre chose me soucis, nous parlons de consommation actuelle et d’économie d’énergie car dans l’esprit des écologistes nous allons consommer moins d’électricité dans l’avenir. Cela est impossible si nous mettons, comme je le souhaite avec force, en place la voiture électrique. Les économies d’énergie, au niveau des bâtiments par exemple, seront nécessaires pour tenter d’amortir la forte hausse de la consommation. Mais ne suffiront pas, à moins d’adhérer au concept de décroissance, ce que je rejette.

Le nucléaire est une solution énergétique qui nécessite une rigueur et une prudence toujours plus grande comme le Japon nous l’a rappelé. Mais il est l’avantage le plus précieux que nous ayons dans la lutte contre le CO2 et les particules fines que les lyonnais connaissent bien.  Le choix de l’Allemagne ne doit et ne sera pas celui de la France.

A bientôt

Grégory Sansoz