Le Lyon-Turin en danger, la croissance rhonalpine en danger.

Tous ceux qui me côtoient connaissent ma passion pour ce projet de liaison ferroviaire. Cette passion n’est pas née du fabuleux défis technique d’un tunnel de 53 km sous les Alpes. Elle n’est pas forcément non plus nourris par le ferroutage même si j’aspire à voir disparaître les camions des routes alpines, la neige n’en sera que plus blanche.

Ce projet est pour moi l’outil qui va rouvrir un axe de développement historique de Lyon et du sillon alpins : l’Italie du nord. C’est notre croissance de demain qui en jeu, c’est un nouvel age d’or pour notre région, pour notre ville. C’est souvent à ce moment qu’on me regarde avec un air circonspect auquel je répond : Lyon est une ville romaine, L’age d’or de Lyon c’est la renaissance. Quand alors François 1er faillit en faire sa capitale, quand alors 75 établissement bancaires d’origine italiennes façonnaient ce qui nous émerveille aujourd’hui dans le Vieux Lyon, Lyon porte d’entrée de la renaissance italienne en France. Gadagne ? Des Piémontais. La soie lyonnaise ? Merci Etienne Turquet, Piémontais lui aussi.

De l’autre coté des alpes, c’est le Piémont et la Lombardie, des géants industrielles qui font de l’Italie le 2e exportateur européen, devant la France. Ce lien doit être développé. Réveillons la belle endormie.

Revenons au Lyon-Turin, le gouvernement Hollande en manque de financement pour ses projets d’assistanat désire couper dans les investissements LGV voulus par le Grenelle. Il est vrai que le Lyon-Turin coûte 12 milliards à la France mais ça serait oublier, l’ambition que nous devons mettre dedans et l’engagement signé avec l’Italie et l’union européenne, qui financent au 2/3. Car ce projet ferroviaire est la liaison LGV européenne Lisbonne-Kiev. Il ne manque plus que le Lyon-Turin pour relier Lisbonne à la Slovénie et demain à l’Ukraine, et cela à grande vitesse. Donc ce chantier n’appartient pas au projet du Grenelle, il est bien antérieur et international.

Lyon-Turin 1h50, moins que Lyon-Paris avec des restaurants moins cher et des gens plus sympathiques. Lyon-Chambéry ? 30 min, de là je vous laisse imaginer les mutations en matière de répartition des logements, de culture, d’industrie, de mouvement de population et de croissance.

Derrière le Lyon-Turin, ne voyez pas qu’une vulgaire voie ferrée, découvrez un projet de société et de croissance pour Rhône-Alpes et Lyon. Ensemble construisons le retour à un lien naturel qui a fait notre grandeur et notre prospérité.
Ensemble donnons à un projet d’infrastructure une âme qui en fasse un projet structurant pour notre société rhonalpine et lyonnaise.

Je demande donc aux élus du Conseil Régional Rhône-Alpes, des départements de la région, de Lyon de se mobiliser pour que ce projet se fasse enfin.

 A bientôt.

 Grégory Sansoz

2 réflexions au sujet de « Le Lyon-Turin en danger, la croissance rhonalpine en danger. »

  1. 12 juillet 2012 à 14:16

    Tu as complètement raison, ce projet va bien au delà d’un simple tracé ferroviaire, il y a des implication culturelles, écologiques et surtout des perspectives économiques très importantes. Il serait absolument aberrant de se passer d’un tel projet.

  2. Xavier
    12 juillet 2012 à 16:37

    Il faut absolument que nos chers politiques aient un peu de vision prospective !!
    Alors objectif mobilisation.

    Amitiés