Notre pays vit en début d’année un deuil des plus cruel et je ne peux que me joindre au flot des messages de condoléances et de soutiens aux familles et proches d’Antoine et de Vincent ainsi qu’aux proches des gendarmes nigériens tombés lors des combats alors que 2 soldats français étaient blessés ainsi que 4 nigériens. Le lâche assassinat des deux jeunes français par des membres d’AQMI après leur enlèvement dans Niamey, est à marquer d’une pierre blanche.
La France ne négocie pas. Elle fait preuve de fermeté. Surtout que le choix des jeunes gens dans un restaurant alors bondé d’occidentaux, dont des français, laissait présager une volonté d’avoir des otages résistants, pour (en)durer ? Sans oublier qu’un mariage « mixte » avec une nigérienne était prévu, on pouvait s’attendre légitimement au pire à cause de cela. La décision d’une intervention armée parait alors sans nul doute la meilleure. Et devrait devenir la règle. Peut-on négocier avec ce genre d’individu œuvrant à la croisé des chemins entre le fanatisme et le banditisme, sachant que toute rançon ira financier d’autres actions.
Dans cet esprit je soulève la question, la France doit-elle accroitre son dispositif dans un Sahel qui est maintenant le front majeur de la lutte contre l’islamisme? Un front bien plus important pour les intérêts de notre pays que l’Afghanistan. Ne devrions-nous pas réorienter notre déploiement militaire dans ce combat ? Soyons clair, les menaces terroristes visant notre pays, quand elles sont étrangères, viennent en grande partie de cette zone. De plus la stabilisation de cette partie de l’Afrique est indispensable pour l’Europe. Couplé à nos actions militaires, nous devons aussi mener une offensive politique d’aide et de mobilisation auprès des gouvernements locaux mais aussi dans les esprits des peuples du Sahel afin de leur démontrer l’intérêt de se battre contre l’islamisme.
Grégory Sansoz