On se souvient lors du déclenchement de la crise grecque de la levée de bouclier dans les phalanges Athéniennes face à l’idée germaine de « vendre les iles ». Il faut savoir que la Grèce où fût inventé le concept de Thalassocratie lors de l’époque minoenne et de la toute puissance de la Crète compte sur son territoire 6000 îles dont de nombreuses inhabités. Elles souffrent souvent du manque d’infrastructure et de développement qui en fait parfois des friches au charme certain mais qui pourraient offrir aux grecs une croissance que je souhaite durable.
Fer de lance du tourisme de masse méditerranéen au siècle dernier, la mère de notre civilisation, le père étant à mes yeux Rome, est aujourd’hui fortement concurrencée par la Turquie, moins chère, la Croatie plus à la mode. Le tourisme grec doit donc se réinventer pour continuer à jouer son rôle moteur dans l’économie Hellène. Peut être en allant vers un tourisme plus authentique et plus qualitatif ? Pour ceux qui connaisse ce pays, que ça soit le Péloponnèse où il est difficile de ne pas marcher dans les pas de l’Histoire ou les Cyclades avec ses croisières en voilier, on est convaincu du potentiel de ce pays en la matière.
Alors quand aujourd’hui la Grèce est plongée dans une crise sans précédant, renvoyant une jeunesse dans le désarroi, mettant à jours des finances publiques exsangues, il est nécessaire de trouver une porte de sortie pour un retour à une croissance la plus saine possible.
Alors que faire de ce trésor que sont les iles de la mer Égée ? L’insolence des Germains a fait germer une réflexion au pays d’Athéna. Pourquoi ne pas créer une nouvelle Byzance du tourisme de qualité et de l’authenticité. En ouvrant des espaces territoriaux à l’investissement privé et souvent étrangers, cela doit aussi être pris en compte, l’État grec trouvera une source de revenu importante de manière immédiate mais aussi durable ainsi qu’une source d’emploi. Après à l’État d’utiliser ces revenus pour développer des secteurs moins cyclique.
Quelle formule donner à ce rebond ? Certes il ne s’agit pas de céder à des puissances étrangères des parcelles du territoire grec et encore moins laisser à des grands groupes la mise en place de ce projet sans contrôle. Il peut s’agir de location de longue durée ou même de vente de terrain à des fins d’investissement touristique mais cela doit être contrôlé. Il y a biensûr des bémols à apporter.
L’environnement, la primauté de l’État dans l’aménagement ne doivent en rien être sacrifié. L’État grec devra avoir la force d’éviter le bétonnage des côtes et d’imposer des normes de construction et de développement qui garantissent la sauvegarde de ce qui fait la beauté des îles grecs. Il serait intéressant de faire cela via une agence du développement labellisant les projets et qui devra avoir capacité de police dans un état où l’économie souterraine est forte laissant place à des habitudes qui ne font pas forcément bon ménage avec la rigueur d’une gestion de projet. Cette agence serait aussi en charge de coordonner les capitaux privés afin d’optimiser sur ces îles le développement des infrastructures qui font défaut. De même, il serait intéressant d’installer une technopôle des Sciences de la Mer, je crois qu’il n’y a que peu d’autre endroit aussi adapté.
Les îles furent au cœur de la puissance grecque et seront certainement au cœur de la relance de ce pays. J’espère que les grecs seront y trouver une solution à la crise. La Grèce devra aussi faire très attention à l’origine des capitaux par exemple un afflux de capitaux turcs sur certaines îles orientales seraient potentiellement sources de problème à l’avenir.
Grégory Sansoz