La France est dans son droit en expulsant les Roms en situation irrégulière, c’est un fait que confirme l’article 3 du traité en rapport avec la libre circulation des personnes dans l’UE. Le Secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes pose ainsi la chose :
« Quand le Parlement européen viole lui-même les textes, c’est-à-dire les directives sur les mouvements internes dans l’Union européenne et dit ‘non, vous n’avez plus le droit d’expulser’, ça veut dire quoi ? L’article 3 du traité n’a plus aucune valeur ? La loi européenne, c’est que la liberté de circulation s’applique dans les 27 Etats. » Il est vrai que cet article autorise les expulsions si des raisons de sécurité le nécessite.
Nous sommes ici face à une nécessité de résolution européenne, aujourd’hui les pays agissent par des relations bilatérales par nécessité d’efficience. Le Parlement Européen répond en condamnant via un vote issu des rangs de la gauche l’inquiétude des peuples français mais aussi italiens sans apporter de solution. La commission se permet des comparaisons insultantes et totalement décalées. Il n’y a pas meilleur moyen de provoquer l’ire des peuples.
Plus qu’une simple question de réglementation, il s’agit là d’une occasion manquée pour le Parlement Européen, la Commission et l’Europe. Une occasion manquée de prendre ses responsabilités et surtout de montrer aux citoyens européens que les institutions européennes sont proches du citoyen. Une occasion manquée de mettre fin au mythe d’une technocratie loin des réalités du terrain. Le dernier sondage montrant que plus de la moitié des français soutiennent le Président face à l’UE va dans ce sens. Les français ne demandent qu’une chose, les italiens aussi par ailleurs ainsi que les roumains et bulgares, que l’Europe trouve une solution globale à l’intégration de ses populations. C’est pourtant le rôle qu’elle revendique. Et si elle n’y parvenait pas ?
Dans tous les cas et de manière définitive à mes yeux, il n’est pas envisageable qu’un pays comme la France ou l’Italie laisse des bidonvilles Roms ou autre et tout ce qui accompagne ce genre de zone s’installer dans son paysage. Non il n’est pas tolérable qu’un pays exporte un problème chez ses voisins faisant fi des milliards de subvention européenne donnés pour mettre fin à ce problème. Ce refus devrait être celui de l’Europe.
L’Europe est se trompe de combat, qu’elle offre des solutions mettant fin à ce genre de tension et ne condamne pas les peuples qui expriment leur désaccord, leur refus d’une situation. Qu’il y a-t-il de plus naturel que le droit de refuser l’existence de bidonville insalubre dans son pays ? L’Europe est mise en face de son inefficacité dans la recherche d’une solution pour l’intégration des Roms chez eux, en Roumanie et Bulgarie.
Quand les gens désirent la fin d’une telle situation, on ne cherche pas à leur imposer le statut-co.
Grégory Sansoz