La crise grecque nous a montré les malheurs qui peuvent s’abattre sur un pays lorsqu’il n’arrive plus à financer sa dette. Certes la France en est encore loin, notre dette est encore noté AAA, mais ce que vivent les grecs est un signal d’alerte et un appel à la vertu en matière de gestion pour tous les pays européens. Les attaques, douteuses et à but spéculatif contre la péninsule ibérique des derniers jours et suivant celle contre la Grèce sur la question de la dette doivent amplifier notre volonté à atteindre cette vertu. Mais aussi de réguler ce far-west financier, je repense à l’idée d’une agence de notation européenne. Les pays européens ont montré leur volonté de ne pas rester inactif vis-à-vis de ces attaques contre l’Euro lors de la réunion de hier. Et c’est avec un grand plaisir qu’on retrouve un Président Sarkozy à la manœuvre pour défendre les intérêts européens : «Nous ne laisserons pas déstabiliser la zone euro car derrière, il y a la croissance des européens, les emplois».
Concernant la France, notre Premier Ministre François Fillon est clair, et avec raison, il faut optimiser notre gestion afin de redresser la barre. La situation française n’est pas la grecque, loin de là. Mais il est impératif pour nous de retrouver la part de 3% du PIB en matière de déficit public qu’impose le Pacte de Stabilité. Cet effort sera fait pour qu’avec l’Allemagne nous puissions remettre sur la voie de la croissance et de la stabilité la zone euro.
L’Etat entend geler les dépenses gouvernementales sur 3 ans, comme toute bonne gestion de père de famille, on ne dépense que ce que l’on a. Il faut aussi faire des économies en matière de frais de fonctionnement afin d’optimiser le travail de nos services publiques. Des économies seront aussi faites sur les niches fiscales, 5 milliards d’économie, l’effort doit être fait par tous.
Il y a une impérative nécessité de retrouver le chemin de la croissance. L’investissement, la création d’entreprise doivent être encore plus au cœur de la politique française et des initiatives des français. On annonçait cette semaine que la part de l’investissement français dans son PIB était passée devant l’Allemagne… Grande nouvelle. Il faut continuer. Investissons aussi dans les infrastructures, je pense à mon cher Lyon-Turin, cette infrastructure ouvrant un développement économique et un lien avec le nord de l’Italie en facilitant les échanges, et non pas dans des frais de fonctionnement.
Renforçons et protégeons la stabilité de la Zone Euro. Baissons les frais de fonctionnement et misons sur l’investissement pour créer de l’innovation, de la croissance, des créations d’entreprise et donc d’emplois et donc une amélioration de la vie des français en matière de pouvoir d’achat ou tout du moins de chômage. Sur le plan internationale, mettons fin aux dérives du système financier, c’est urgent et cela nécessite une régulation globale et contraignante.
Une vraie régulation pour une réelle application !
En tout cas une chose est sûr, la fin de la récréation a sonnée…
A bientôt
Grégory Sansoz