Elle n’était donc pas si loin, la voilà revenant au grand galop, le débat politique s’attaquant à ses nombreux tabous qui sont souvent les difficultés bien réelles du pays. Aujourd’hui alors que la France affronte des défis inouïs, que la droite ouvre des débats majeurs dans le cadre des primaires, la chape de plomb de la bienpensance plane.
On la voit revenir sur le démantèlement de la jungle de Calais, stigmatisant les orateurs de l’évidence. La dilution de ces populations de migrants dans les villages de France ne règle en rien le problème des arrivées mais apaise uniquement la vue des bienpensants en prévision des élections présidentielles.
On la voit revenir dans la lecture méprisante de la phrase de Nicolas Sarkozy sur « nos ancêtres gaulois ». En faisant le lien entre l’adhésion au roman national et le fait d’être français, Nicolas Sarkozy pose le débat de l’intégration versus l’assimilation dans les primaires. La bienpensance accourt, mais non, ce débat n’est pas nul. Il est juste au cœur du malaise français et balaye 35 ans de bienpensance. Je ne supporte plus le mépris de classe quand on parle de l’avenir de l’identité française. Qui peut dire que, aujourd’hui, la France se sent bien dans ses chaussures?
On la voit revenir quand elle n’autorise comme seul projet pour la société, la lutte contre le terrorisme, l’identité, l’opiacé d’une promesse « d’apaisement ». Brume idéologique qui ne changera rien à la vie de français. Une nouvelle présidence normale.
On la voit revenir quand on prétend que battre le Front National dans les urnes est une fin en soit et réglera les problèmes.
Je refuse que cette chape de plomb de la bienpensance retombe sur le débat des primaires de la droite et du centre. Les français veulent des solutions, pas des soins palliatifs pour leur pays. Sinon nous connaissons déjà la présidente en 2022. Si ce n’est en 2017…
A bientôt.
Grégory Sansoz