Le vélo électrique est un marché de niche de l’industrie verte à développer et surtout un potentiel complément au Vélo’v du fait de la géographie de notre territoire. Il permettrait un meilleur service dans tout le Grand Lyon qui a annoncé une aide pour l’achat de vélo électrique de 250 euros.
La réunion tenue dernièrement par l’UMP du Rhône dans le cadre des Ateliers 2012 a réveillé chez moi une sérieuse interrogation. En effet inutile de vous dire que ces vélos à assistance électrique affichant un prix de 1500 euros dans le meilleur rapport qualité-prix sont fabriqués en Chine. Cela ayant été confirmé par un entrepreneur œuvrant dans ce secteur. Ne pouvons-nous pas imaginer que cette prime est en finalité une prime à l’importation ou pire une subvention au développement de l’industrie « verte » chinoise ?
Mondialisation et réduction des coûts faisant, on pourrait comprendre que pour les parties à faible valeur technologique, du moins de premier abord, comme un cadre, la production se fasse en Asie. Cela pour rendre abordable l’engin et donc la naissance d’un véritable secteur économique. Mais où je suis très critique, c’est concernant les systèmes de propulsion et surtout la batterie. Nous faisons de grand effort de recherche à Grenoble dans ce secteur, il me parait impératif que nos industriels produisent ce type de produit et équipent la majorité des objets à propulsion électrique vendus en France. Les aides publiques doivent aller dans le sens du développement de notre industrie verte sur notre territoire. Et non dans une vague idée écologique qui s’écroule face à l’impact carbone de cette importation et apparait comme une subvention à l’importation destructrice d’emploi.
De plus, la responsabilité sociale et écologique que nous devons avoir. La production des batteries nécessite l’utilisation de produits que l’on sait toxiques, les chinois nous ont souvent démontré le choix qu’il faisait entre croissance économique, grain de marge et l’environnement. Je ne parle pas des conditions de travail.
Un espoir tout de même, l’augmentation des revendications sociales et salariales de la part de la population chinoise va faire monter le coût de production et donc rendre à nouveau intéressant une production locale à condition que le leadership en matière d’innovation ne devienne pas chinois.
Si je peux trouver cette aide intéressante, je souhaite réclamer avec vous que le Grand Lyon et toutes les autres communautés urbaines qui seraient tentées de suivre cette idée, qui est bonne, de rajouter une clause pour que au moins la batterie et les moyens de propulsion soient de technologie et fabriqué en France et que l’assemblage soit fait en Europe. Les aides publiques devant être faite pour développer l’industrie de notre pays.
Grégory Sansoz
Le VAE a un avenir certain et des kits sont même proposés pour « électrifier » un vélo normal,hélas pas homologués mais enfin….
Les industriels français devraient saisir cette opportunité,pour lancer des fabrications et développer des batteries