La rumeur annonce un début de campagne interne pour la candidature PS en 2012 de Strauss-Kahn vers janvier ou Février… Ou plus tard. L’annonce se fait attendre mais la décision semble être hésitante. Christian Jacob parle de peur. Pour ma part je parlerai plutôt de prescience, de prise de conscience ?
Le doute de Strauss-Kahn n’est en rien en ses compétences. C’est un économiste de qualité qui pourrait apporter à la France. Il était contre les 35h me semble-t-il. Mais un homme ne peut pas diriger l’Etat, il lui faut une équipe… Et là, le bât blesse, et il le sait. L’actuelle PS formerait l’équipe gouvernementale ? Le Congrès de Matignon ou le bal des égos gouvernementaux avec le combat des motions tous les mercredis. Comment un candidat, ex président du FMI, pourrait porter les idées d’un Hamon ? La dernière fois que le PS fut au pouvoir, un homme était le chef du parti et le candidat légitime, il s’appelait Mitterrand. Aujourd’hui les socialistes sont dans un fonctionnement plus adapté à la IVème République qu’à la Vème. Une Ségolène à la tête du Parlement pourrait-elle s’empêcher de vouloir jouer le parlement contre le gouvernement. Une Aubry à Matignon ? Ou bien un Hollande ? Quelle entente entre un Valls et un Hamon ? Où mettre Gérard Collomb ? Les socialistes soulèvent plus de question qu’ils n’apportent de solution et nous ne parlons ici que de leur nombril pas de leur politique pour la France. Le PS étant formé par plusieurs motions/vision politique, peut-il avoir une politique pour la France ?
Contrairement à la période de la Gauche Plurielle qui était dominé par le PS. Les socialistes ont aujourd’hui à gérer Europe Ecologie-Les Verts qui gêne sérieusement les socialistes depuis les régionales. Queyranne doit regretter cette alliance. Vu qu’il doit aller mendier les voix de l’UMP dès qu’il s’agit d’un vote concernant le développement de Rhône-Alpes comme pour la recherche sur les Nanotechnologies. De plus les écologistes ont un programme économique plus proche de Mélanchon que de la sociale démocratie de Strauss-kahn. N’oubliez jamais que sous leur façade aimons les animaux et les fleurs, les écologistes sont pour la décroissance avec une vision de l’économie qui en fait un ennemi. De plus ils sont incapables de faire un compromis comme s’en aperçoivent les socialistes en ce moment.
On comprend donc les hésitations de Strauss-kahn. Agir efficacement et à haut niveau au FMI ou tenter une primaire socialiste où les coups bas de l’appareil tomberont. Et même si l’investiture arrive, il lui sera impossible de porter son projet et de le mettre en place. Candidat au PS, c’est accepter d’être un homme de paille pour les socialistes mais aussi l’ensemble de la Gauche.
A bientôt.
Grégory Sansoz