La crise et la situation de la zone euro font que pour peut être la première fois nous allons devoir parler pour de vrai d’économie lors des présidentielles. Le débat socialiste d’hier, très technique, nous a livré une bien triste image. Si ce parti avait annoncé après 2007 que la société de consommation était finalement pas si mal pour se moderniser, il semble que cette modernisation ne soit pas encore vraiment entrée dans tous les esprits. Entre un Montebourg qui veut prendre le contrôle d’autorité des banques sur un ton qui fleure bon 1917 et les plaines de Russie et une Royal qui en vient à vouloir donner les axes stratégiques de développement des entreprises, on peut se demander comment une France d’entrepreneur peut naitre. De même en soumettant à une autorisation administrative les réajustements d’effectifs, parfois injuste je le concède, dans les entreprises, chose que même la Chine communiste ne fait pas, je vois mal comment nous allons pouvoir attirer les investissements étranger et réindustrialiser notre pays. A moins que comme semble le penser la majorité du PS, la France peut être une bulle. Démondialisons, mettons sous tutelle la finance et allons voir les allemands pour leur imposer notre vision de l’Europe. Le FN a le même programme en étant plus honnête car n’espérant pas imposer quoi que ce soit à l’Allemagne, il sort de l’Euro… Le PS parle d’interdiction nationale jamais de régulation intelligente et prenant en compte la mondialisation pour être efficace. Reste l’objectivité d’un Baylet qui se révolte contre la remonté du dirigisme socialiste de l’économie et un Valls qui a montré une certaine modernité économique et avouons-le un certain tropisme de centre droit.
Sur la conduite des finances de l’Etat, la course au dépense fût telle qu’un Valls se senti obligé de crier « stop »… Il y a aura des hausses d’impôts, et ça même si la droite passe, ayons un discours de vérité. La question est pour quel objectif ? Le PS a tranché : emplois jeunes, plus de fonctionnaire. On n’a pas entendu parler de diminution de la dette et du déficit. Dette qui sera en 2012 pour la première fois le premier budget de l’Etat devant l’Education Nationale
Pour résumer, nous avons assisté à un cours sur l’histoire de l’évolution de la politique économique socialiste plutôt confus avec un favoris, François Hollande, qui se croit déjà candidat et se contente de faire la synthèse pour donner une image d’union autour de lui. Reste que la synthèse du passé ne fait pas le futur…
A bientôt.
Grégory Sansoz
Une réflexion au sujet de « Sur l’économie, le PS toujours hanté par ses réflexes passés… Et futurs? »