Loi El Khomri, le glas pour l’inversion de la courbe et du quinquennat.

« Si il le faut, je sortirai le 49-3! », la phrase de la ministre de l’emploi avait tonné dans le ciel de France sans préhollande-louis-XVI_0venir. Nous ne savions pas encore de quoi serait fait la loi que l’arme nucléaire constitutionnelle était de sortie. Face à la provocation, la gauche traditionnelle, les fonctionnaires en tête, sortirent dans la rue dénonçant la casse du code du travail et l’atteinte aux droits des employés du privé… Nous ne savions toujours pas vraiment ce que contenait cette loi mais la guerre était lancée au sein de la gauche. La droite contemplait les bataillons en manœuvre se demandant si la France était réformable.

Face à une rue modestement animée mais trop pour un gouvernement, en perdition, affolé par la sortie des lycéens du tube de dentifrice, c’est la marche arrière. La reculade. Oubliée la limitation des indemnités aux prud’hommes. Effacée la négociation interne au entreprise sur le forfait jour, un mauvais coup porté aux PME. On ne change rien pour les apprentis. La reculade se fait aussi avec une demi-mesure sur la question du licenciement économique.

Bref, la gauche a voulu réformer pour dynamiser le marché de l’emploi. Sa base s’est affolée de voir la France prendre le chemin inverse de l’entreprise bashing. Résultat, la loi El Khomri donnera plus d’obligation pour les entreprises mais pas plus de flexibilité. Les chômeurs resteront les dindons de la farce car les entreprises seront toujours frileuses face à l’embauche. Les syndicats auront sauvé leurs plate-bandes dans les négociations dans les entreprises.
Plus grave, la question sur la capacité de la France à se réformer va revenir et abimer encore plus l’image de notre pays et de son économie. Sans parler des réformes allemandes, nous sommes loin d’être capable de faire des réformes comme les italiens avec Renzi. J’en viens à envier l’Italie de sa gauche…

La gauche « plus de plus, moins de moins » a encore gagné en France. Vite le changement. A bas les proscratinocrates.

A bientôt.

Grégory Sansoz