En ce jour de Congrès des Maires de France, Ayrault annonce un vague concept de mise à plat de la fiscalité française. Vu l’ambiance qui règne entre les maires et l’Etat, il faut voir dans cette sortie une tentative de leurrer les sifflets. Ou alors une prise de conscience ?
Au premier abord, croulant sous l’imposition, les français se diront que c’est une bonne chose que de remettre tout cela à plat même si c’est un peu tard. Mais l’écran de fumé tombé, votre bon sens vous fait vite comprendre le sens de cette énième réforme de la fiscalité dans la bouche d’un socialiste. Il est impossible d’augmenter les impôts tellement le ras le bol fiscal est puissant me direz vous? Pourtant les socialistes oseront le faire en janvier. Et cette augmentation annoncée de la TVA, venant comme la goutte d’eau dans un vase qui déborde déjà, est une source d’ulcère et de grande d’inquiétude pour la droite.
Revenons à cette mise à plat fiscale, dans bouche du Premier Ministre, il s’agit de voir comment répartir la charge de l’impôt d’une nouvelle manière et non pas d’en diminuer l’impact sur les français et l’économie. Avec la gauche, on change tout pour que rien ne change, la procrastination politique incarnée.
Mettons deux chiffres sur la table, 90 milliards de déficit dans le budget de l’Etat et le poids de l’Etat dans le PIB, un record mondial, 57%. La réponse à l’actuelle paralysie de la France n’est donc pas fondamentalement dans une réorganisation du système fiscal même si il est nécessaire pour le rendre plus clair. Il faut changer le système.
A la Droite Sociale, nous avons dernièrement travaillé sur le sujet et comprenons les enjeux d’où nos propositions via un pacte municipal. L’urgence, c’est de mettre fin à ce déficit qui creuse la dette et surtout diminuer le poids de l’Etat sur l’économie française. Il faut trouver 100 milliards pour équilibrer le budget et en économiser autant pour faire baisser ces 57%. L’impôt, seul, ne nous aidera pas pour cela, la combinaisons des économies et de la libération des énergies entrepreneuriales peuvent le faire.
Vous l’avez compris, la situation est grave et nécessite une action forte de l’Etat mais j’ai comme un doute sur la capacité des socialistes à le faire. Et d’ailleurs, leur mentalité tournée vers le tout impôt et de la dépense publique peut-elle arriver à comprendre l’urgence de la situation? Peuvent-ils prendre des décisions de réduction des dépenses de fonctionnement et pas de gèle de crédit d’investissement? Peuvent-ils faire confiance en l’entreprise pour faire redécoller notre économie? Croient-ils en l’emploi privé pour faire baisser le chômage?
A bientôt.
Grégory Sansoz