Alors qu’on croyait avoir enfin trouvé un accord qui nous donnait du temps pour mettre en place un rééquilibrage de la situation en Zone Euro, les grecs viennent de nous donner une leçon de démocratie. Quand la nouvelle du référendum grec sur le plan d’aide et tombé, j’ai eu le réflexe d’à peu prêt tous ceux qui s’intéressent à la chose public : « Haaa les cons ! Comment peuvent-ils mettre en cause cet accord qui semblait sauver la zone euro ? »
Mené par le moteur franco-allemand, que le PS semble renier, après l’avoir encensé à une époque, cet accord semblait sauver les intérêts européens, franco-allemand en tout cas, mais il est vrai allait encore peser sur la Grèce. Mais ce n’est plus la question, Cet accord est mort.
La situation politique dans ce pays est très simple, le 1er ministre grec a perdu presque toute légitimité populaire vu la situation dans la rue. Peut-il accepter un tel accord qui va encore enfoncer la Grèce pour sauver leur zone euro dit-on dans les rues d’Athène ? Papandréou est un élu grec qui ne dépend que des grecs. C’est la démocratie grecque, et le symbole du manque de démocratie européenne voir son impossibilité si ce n’est sa légitimité.
Donc, ne m’en déplaise à moi français, le référendum grec est démocratiquement légitime.
La suite ? Je pense que la Grèce va sortir de l’Euro, les économistes s’accordent sur le fait que la politique monétaire à l’allemande de la BCE n’est pas bonne pour ce pays. L’Euro est trop fort pour beaucoup de pays. Nous irions donc vers une sortie désorganisée de la Grèce qui va mettre en difficulté la structure de la zone euro et l’effacement de la dette grecque…
Devons-nous réinventer l’Europe ?
Romain parle d’une Europe fédérale avec des élus européens, et la fin des élus nationaux. Cela s’appelle supprimer les oppositions, plus qu’une Europe Fédérale et Démocratique. C’est une utopie qui se heurte à notre histoire, à nos cultures, à nos langues, au respect des petits pays ? Romain rêve-t-il de l’Empire Fédéral Européen que voulait créer Charles Quint ? C’est le seul Empereur qui démissionna par lassitude de ne pas y arriver.
Je reste attaché au rôle de l’Etat-Nation comme élément structurant de notre démocratie, à la vision multi-vitesse et confédérale de l’Europe, que les élus nationaux soit les élus européens et soit responsables en tant que tel vis-à-vis de leurs électeurs.
Par contre, je pense que nous serons d’accord sur une chose, l’Europe vient de faire un bond en arrière vers 1992, vers Maastrich, ses non-dits et ses imperfections.
Ce matin, je regardais les montagnes savoyardes en face de chez mes parents, en me disant, après tous elles ont en vue passer d’autre…
A bientôt
Grégory Sansoz
Charles Quint ne souhaitait pas un Etat Fédéral Européen mais un empire centralisé autour de son pouvoir…Quelque part d’ailleurs la République Romaine était plus fédérale si je puis me permettre ce clin d’oeil anachronique.
Mon souhait, c’est un jour un etat européen fédéral avec un parlement élu par des listes identiques au niveau européen. Les etats nationaux auraient des pouvoirs eux aussi et leurs élections, comme le Texas au sei, des USA par exemple.
L’inspiration est donc plus Lincolniennne ou proche de Victor Huguo et de Delors ou Kohl que de Quint 😉
bien à toi
au sein des usa pardon…l’affaire dsk rend méfiant sur certains mots.
La République Romaine réglait le problème par 3 types de citoyenneté : romaine, latine, et néante et envoyait des Sénateurs pour gouverner les provinces sénatoriales de l’Empire. Ensuite Pour Charles Quint, on est un peu réducteur tous deux, Le modèle impérial était tout de même fédéral, c’est le modèle de l’élection de l’Empereur qui changeait.
Ensuite pour moi il y a une barrière énorme à ta vision, que ton exemple appuit : la langue. Je te laisse imaginer une campagne…