Face à l’islamisme, pour le gouvernement c’est l’action ou les cartons.

Nous sommes attaqué. Une nouvelle fois, pour ce que nous sommes, un pays de liberté qui rejette l’obscurantisme. Ce n’est pas la première fois que nous subissons les assauts de cet ennemi, le GIA en 1995, Al Qaeda en 2001 ou au début de l’année et maintenant la nouvelle tête de l’hydre islamiste, Daesh.

L’horreur du massacre de Paris doit être le début d’un sursaut de la République, de la Nation et de l’Europe toute entière. 

Nous devons agir fortement sur le front syrien. Si les attentats contre le Liban, la Russie et la France en ce mois de novembre peuvent-être le signe que les coups portés contre Daesh sont douloureux, ils ne lui sont pas fatal. Les frappes sur Raqqa de dimanche sont une juste réponse mais doivent appeler d’autres actions dans la durée. La doctrine Fabius se voulait anti-Assad, anti-Iran et anti-Russie, elle devra être modifiée pour qu’apparaisse une action coordonnée des ennemis de l’islamisme. Il faudra s’interroger sur la Turquie qui bombarde les Kurdes mais oublie Daesh. Nous devrons aussi avoir un œil attentif sur nos amis libanais.

L’ennemi est aussi parmi nous, cet ennemi est intérieur, il est intime. Il y a une mouvance qui est anti-France et pro-islamisme. Elle doit être traquée et neutralisée. Pour cela il faudra donner à nos forces les moyens physiques et légaux d’agir. Dans ce cadre parlons d’une mise en résidence surveillée les fichés pour terrorisme, de l’incarcération des djihadistes revenant de Syrie ou d’autre terrain d’opération islamiste…
N’oublions pas l’importance de la lutte idéologique de la République contre l’islamisme. Cet ennemi bénéficie d’un terreau que nous avons laissé s’installer: le communautarisme. Voici le foyer de l’islamisme, du terrorisme en France. Cet islamisme qui fournit un substitutif à la France avec sa langue, ses lois, son mode de vie, ses règles vestimentaires, sa philosophie, sa foi. Un entre soi qui exclu l’autre. Il est distillé sur notre territoire par des prédicateurs, des mosquées, un courant d’idée. En France, il ne peut y avoir qu’une communauté.

La réponse est aussi européenne. Ne soyons pas tenté par le repli sur notre hexagone car cela serait nous affaiblir. Nous sommes engagés avec les autres pays européens qui sont nos frères de civilisation. La mal aussi présent en Belgique, en Allemagne qu’en France. N’oublions pas les attentats en Espagne ou à Londres. Nous devons avoir enfin une politique active et claire sur l’immigration et la gestion des frontières. L’Europe doit avoir une réponse sécuritaire et militaire coordonnée mais aussi rapide. L’islamisme européen n’a pas de frontière, notre lutte et notre coopération ne doit pas en avoir.

Maintenant, ensemble, nous allons porter le deuil comme un étendard pour ne pas oublier. L’oublie est la garantie de nouvelles déconvenues. Les français porteront un discours d’adhésion aux valeurs de la République. Mais avant tout n’oublions pas que la France n’est pas une couleur de peau, une religion, c’est un état d’esprit. Aujourd’hui François Hollande a fait des propositions de réformes constitutionnelles importantes, nous verrons l’orientation des débats. Mais pour le gouvernement, c’est l’action ou les cartons.

 A bientôt.

Grégory Sansoz