La vita politica alla romana.

Rome est une ville qui respire la vie politique comme peu. Capitale de l’Empire, une promenade sur le Forum vous laisse imaginer l’importance et la puissance de l’Urbs à la belle époque, le Vatican montre la force de la papauté et son aura qui est encore très fort. Pour les gens intéressé, le Pape se porte très bien, il était tout sourire lors des Vêpres de mercredi pour la Fête de la Présentation.  Pour ma part ce fût un grand moment d’interrogation partagé avec une sœur dominicaine bretonne en grande tenue et deux sœurs polonaises sur une congrégation apparemment  asiatique portant une drôle d’attache en forme de croix sur la tête.  Je profite de ce poste pour glisser à la Curie l’idée de faire un guide.

Aujourd’hui, Rome reste captivante par sa vie politique avec des affiches du PD (gauche)  placardé dans le tout Rome et attaquant sévèrement Berlusconi auxquelles le Popolo Dellà Liberta du Président du Conseil répond sur la mauvaise gestion de la région du Lazio. Oui cela ressemble à notre politique française avec les mains qui s’agitent et les mots un peu plus imagés.

Concernant les frasques du Président du Conseil, l’homme de la rue est partagé entre un sentiment de colère surtout si il est de gauche, sinon il y a des airs amusé et des regards courroucés de ces dames face à des époux au rictus partisan. Ce qui choque en Italie, c’est l’âge, pas la quantité. Je pense que la vision des français sur le sujet n’est pas valable donc je préfère ne pas m’en préoccuper.

Une autre question politique beaucoup plus importante anime cette semaine le débat politique italien et romain. On sait que la Ligue du Nord a fait de la séparation nord/sud de l’Italie un combat de premier ordre. Mettant en balance son soutien à Berlusconi et donc la majorité, elle a réussi à mettre en place un débat parlementaire sur le fédéralisme fiscal. Pour faire simple le nord riche paie des impôts et créer énormément de valeur qui « subventionnent » le sud  beaucoup plus pauvre. L’infographie montrée sur la Rai étant effrayante de clarté. L’Italie étant un état fédéral, les Régions du nord auraient avec ce projet de loi le contrôle sur une partie beaucoup plus grande des prélèvements. Cela reviendrait à écorner une certaine solidarité  du nord avec le sud. Même si il est évident qu’il y a une certaine injustice vis-à-vis des gens du nord quand on connait les pratiques économiques du sud de l’Italie.  La commission du parlement traitant du sujet s’est séparé sur un vote sans majorité, le travail parlementaire continu.

Alors qu’on fête les 150 ans de l’unité italienne, on peut se demander si cette  loi ne va pas contre l’unité du pays. Mais cela est la vision d’un citoyen français dont le pays n’a pas ce problème du fait d’un pouvoir centralisé au final rare en Europe. Et je crois de plus en plus que c’est cette particularité qui fait que parfois je peste tant contre l’Europe. L’Europe est fait pour une structure fédérale qui ne dérange en rien les Lands allemands, les régions italiennes, les provinces espagnoles, la Belgique etc… Mais qui va contre la structure publique française. Enfin cela est une autre question sur la perception de ce qu’est la Nation et l’Etat. Perception qui est bien différente en Italie.

A bientôt

Grégory Sansoz